Le WiFi :Sera-t-il à l'UMTS ce que le SMS fut au WAP ?
Les technologies 802.11 (Wireless Fidelity ou "WiFi") permettent, comme Bluetooth 3, une connexion à haut débit dans un rayon d'une centaine de mètre par une liaison radio
Le Wifi exploite 2 bandes de fréquences mondialement libres d'usage en radiocommunication:
* 2,4 Ghz est une bande de fréquence réservée aux liaisons "ISM" (Industrielles, Scientifique et Médicale), c'est celle utilisée par exemple par les fours micro-ondes.
Ces technologies présentent néanmoins des risques de brouillages avec les autres utilisations ce qui conduit à en limiter la puissance, notamment en France ces fréquences sont utilisées par les radars de la défense nationale …
* 5,1 Ghz pose également des problèmes de risques d'interférences avec d'autres usages (également militaires) mais permet de disposer de plus de canaux ce qui permet de mieux régler les problèmes de recouvrement partiel avec les cellules voisines www.telecom.gouv.fr/telecom/car_wifi.htm.
Le site www.meshnetworks.com présente 2 animations permettant de saisir toutes les possibilités pratiques de cette nouvelle forme de réseau et le site de la fing propose une vue d'ensemble à www.fing.org/index.php?num=2818,4
La norme IEEE 802.11b Wireless Ethernet définie fin 1999 permettant un débit de 5 à 10 Mbps, est concurrente de la norme Bluetooth 3, à longue portée (100m, 11 Mbps), mais Bluetooth paraît avoir plus d'atout dans sa version à très courte portée grâce à sa très faible consommation d'énergie donc pour le PAN, (Personnal Aera Network) qui connecte les appareils portés par une même personne (oreillette, laryngophone, téléphone, GPS, système de vision, palm,…)
La future génération, 802.11a atteindra un débit de 57 Mbps
Il en coûte de 50 à 100€ pour en équiper un micro-ordinateur et de l'ordre de 500 à1000€ pour une borne d'accès
Conçu initialement pour des intranets d'entreprise, le WiFi connaît actuellement des développements spectaculaires dans des zones à forte densité (les "hot spots": grands hôtels, aérogares, centres ville ou Congrès (par exemple au printemps 2001 le congrès annuel de l'Isoc à Stockholm)
au Japon le gouvernement a décide d'installer des réseaux WiFi dans 8000 écoles
Le faible coût des matériels correspondants a créé un engouement tout particulier pour ces fréquences qui ont été rapidement utilisées en extérieur pour des réseaux locaux étendu et notamment dans des villes comme Seattle voire dans des zones plus vastes comme en Scandinavie où en Chine (où s'est tenue en septembre 2002 la China Wireless LAN Conference avec des projets de couverture systématique de manière à ce que les télécommunications soient disponibles dans une "anytime, anywhere era" http://www.ccwexpo.com.cn/english/conferences/wireless)
A San Francisco "Ricochet", tel est le nom de ce service, offre une liaison 128Kbps grâce à des balises d'une vingtaine de cm accrochées aux lampadaires de la ville (2 ou 3 par km²) www.metricom.com/ricochet_advantage
A Seattle c'est une initiative menée dans la philosophie des logiciels libres qui a conduit un réseau de bénévoles, sous l'impulsion de Matt Westervelt et Steve Briggs à créer Seattle Wireless www.seattlewireless.net totalement gratuit pour les utilisateurs, les bénévoles, membres du réseau prenant à leur charge les émetteurs-récepteurs-routeurs constituant les nœuds (nodes) du réseau
Une association de plus de 100 volontaires à Kyoto offre depuis le mai 2002 un accès WiFi gratuit aux habitants de la ville et aux touristes: Chacun d'entre eux loue à ses propres frais une station de base et paie le raccordement de celle-ci a un réseau haut débit fixe de type ADSL Source : Nikkei Weekly
Sur le même modèle se développe en France l'association Wireless-fr www.wireless-fr.org avec des équipes dans 21 villes
Les 1.200 cafés Starbuck étaient en cours d'équipement fin 2002.
Il y avait déjà 35.000 bornes dans 14 villes et 11 aéroports début 2002 Par ailleurs IBM, Intel et ATT ont annoncé en décembre 2002 un projet de réseau sans fil national "Cometa Networks" (ex Project Rainbow) qui devrait démarrer début 2003 dans les 50 principales métropoles américaines avec 20.000 nouveaux points d'accès avant fin 2004
En 2002 Intel a entrepris d'intégrer la fonction radio WiFi dans toutes ses puces ce qui permettrait d'abaisser les coûts à presque rien et le Medialab du MIT travaille sur le concept du "hot spot wearable" (projet mithril) c'est à dire intégré dans les vêtements voir http://www.media.mit.edu/wearables/mithril
Cette technologie est partiellement en concurrence avec l'UMTS, notamment pour les connections Internet (débits beaucoup plus importants: 5 à 50 Mbps contre 0,5 à 2 et des prix d'un tout autre ordre de grandeur, quasi gratuite, lui permettant de rentrer dans une logique du "libre": les infrastructures étant financées par des particuliers et mis à disposition de la communauté).
Etherlinx (Cupertino, Californie) lance une technologie basée sur le "software-designed radio" dont chaque unité communique avec une antenne centrale et convertit directement à la norme Wi-Fi les signaux destinés à être reçus à l'intérieur des habitations. Elle a modifié les cartes Wi-Fi, peu coûteuses, en utilisant leur propre code, afin d'accroître la portée du système de réception jusqu'à 30 km. www.nytimes.com/2002/06/10/technology/10WIRE.html
Par ailleurs l'utilisateur nomade qui voudra utiliser Internet ne le fera pas en marchant comme dans le cas du téléphone. Il aura besoin de s'asseoir et on peut penser que dans quelques années, il trouvera aisément un lieu public, un café repérable par une enseigne "Wi-fi". Pour un prix incomparable, le débit sera alors bien plus confortable qu'avec l'UMTS
Enfin la téléphonie sous IP se développe avec le haut débit: Au Japon, par exemple, la société Fusion Communication Corp, créée en mars 2000, avait lance son service de téléphonie sur IP en avril 2001 (Ce service permet au client d'effectuer des appels d'un PC vers un téléphone fixe), elle est suivie à l'automne 2002 par toutes les grandes Telco japonaises avec une division par 10 des tarifs pour la longue distance à 0.07 euros les 3 minutes On estime aujourd'hui a 1.6 millions le nombre d'utilisateur de la voix sur IP au Japon Source : The Nihon Keizai Shimbun, 29/06/2002, 08/07/2002 Dow Jones Newswires 09/07/2002
En particulier les assistants personnels devraient permettre de transmettre la voix: SkyWave Japan a déjà mis au point un protocole de voix sur IP, qui offre une qualité sonore supérieure a celle des téléphones classiques et Toshiba va commercialiser un assistant personnel, capable de se connecter à un réseau sans fil à la norme Wi-Fi, sans carte d'extension. Un appareil qui intègre également, pour la première fois, un processeur graphique Source : Nikkei Weekly, Nikkei Interactive: on imagine l'impact possible du couplage avec le WiFi
En outre deux sociétés américaines, Transat (Texas) et Performance Technologies (Caroline du Nord) ont annoncé en février 2002 qu'elles maîtrisaient la technologie permettant d'accéder aux services GSM via une connexion à un réseau sans fil de norme 802.11. Notons que l'opérateur de téléphonie mobile VoiceStream a récemment fait l'acquisition de MobileStar, fournisseur de services sur réseau LAN 802.11. Pour en savoir plus : http://www.3gsmworldcongress.com http://wwww.wirelessweek.com
L'opérateur British Telecom, qui a du se séparer de son téléphone mobile dans sa restructuration, a dévoilé mi 2002 un ambitieux plan d'attaque pour dominer le marché naissant de l'accès à l'Internet par WiFi. il prévoit dans un premier temps de relier 400 cafés, stations-service et aéroports britanniques dès 2003 et 4000 en 2005. "nos clients pourront utiliser leurs portables ou leurs téléphones pour avoir accès à des données sans devoir se brancher sur un réseau" déclare David Hughes directeur de la division BT Mobility. Selon lui les WLAN de BT offriront un service supérieur aux réseaux de troisième génération (3G). «Les services WLAN offrent des performances trois fois supérieures au 3G pour un coût inférieur de moitié». Interrogé sur les tarifs, le responsable de BT a laissé entendre que les clients WLAN pourraient avoir droit à un accès illimité contre un abonnement mensuel d'environ 65 euros. Une démarche très éloignée des différents projets coopératifs qui se développent dans les principales villes d'Europe et d'Amérique du Nord, pour qui un accès modique ou à prix coûtant doit être la règle.
Au Japon NTT et KDDI s'intéressent aussi de très près au développement des réseaux WiFi et, début 2003, ils se trouvent indécis entre les options 3G et WiFi. Alors que certains mettent en doute le bien fonde de la 3G, KDDI rêve d'une offre globale unifiée entre ces 2 technologies: dans un "point chaud", utilisation du WiFi, plus généreux en débit et, lors d'un mouvement rapide, utilisation de la 3G, il travaille avec CISCO qui développe un routeur permettant de basculer d'un protocole a l'autre avec l'objectif d'arriver à des solutions performantes pour l'automobile et les transports ferres Pour sa part, NOKIA a effectue l'essai d'un service WiFi a grande échelle sur une ligne très fréquente de la région de Tokyo. L'équipementier pense que le marche "du trajet au travail" sera la clef du succès des réseaux sans fil au Japon dans le futur: Source : Nikkei Interactive
NTT est l'acteur le plus dynamique dans le déploiement des "hot spots" avec son service Mzone: il équipe restaurants, hôtels, gares... . Softbank Japan, a l'ambition pour sa part de déployer des "dizaines de milliers" de points chauds dans tout le pays. la facture pour le client s'élève entre 17 et 26 euros par mois pour un accès illimité à Internet (on peut se connecter dans une zone d'environ 100 m autour de ces "points chauds" Source Nikkei Weekly, Nikkei Interactive
Des bornes implantées le long des autoroutes américaines devraient permettre aux ambulances d'échanger avec l'hôpital, aux policiers de télécharger la photo d'une personne recherchée, aux autobus d'indiquer conformément à la loi leur position aux voyageurs… qui pourront connecter leur ordinateur portable, le service étant financé par les publicités des commerçants situés près du prochain arrêt
"petit à petit un véritable réseau voix et données se construit qui pourrait avoir un effet perturbant sur la 3G" Cisco, les Echos 10 déc 02
WiFi et UMTS
Petit rappel sur l'UMTS : Le 29 janvier 1998 a été adoptée la norme l'option UMTS, (Universal Mobil Telecom System: 3G) d'IMT2000 (norme adoptée au niveau mondial), voir www.itu.int/imt ou www.umts-forum.org, successeur de GSM : elle ambitionne de changer véritable changement les ordres de grandeur des capacités de transmission des mobiles (2 mégabps théorique, mais seulement aux alentours de 300kbps dans la pratique).
EDGE, technologie concurrente permet des débits légèrement plus élevés (384kbps théorique) mais implique l'immobilité du terminal pendant la transmission, ce qui est un handicap certain. HSCSD, moins cher est trop gourmand en ressources radio
Par ailleurs l'UMTS offre de nouvelles bandes de fréquences ce qui permet d'évacuer le spectre de la saturation des bandes de fréquence
Quelques problèmes nouveaux surgissent cependant avec ces nouvelles générations de "téléphones" : ceux-ci ont des puissances et des systèmes d'exploitation qui n'ont rien à envier aux micro-ordinateurs et s'ils héritent de leur puissance ils pâtissent en contrepartie aussi de leur fragilité ("plantages", virus, …)
En France l'attribution des 2 premières licences a eu lieu au printemps 2001, (au moment où l'Espagne et le Japon commençaient leurs premiers essais) et la troisième en 2002 pour une mise en service espérée fin 2003 (en Finlande les premières licences ont été attribuées dès 1999 et l'infrastructure des cellules est en place) espérons que ce retard ne sera pas trop pénalisant pour les entreprises développant des services, même si le développement est très sensiblement moins rapide que ce qui était prévu au départ www.art-telecom.fr/telecharge/listlch.htm#umts
Cette nouvelle technologie devrait offrir un véritable accès Internet nomade à haut débit (certains prévoient qu'à partir de fin 2003 il y aura plus de téléphones connectés que de micro-ordinateurs)
Les montants déraisonnables auxquels les opérateurs ont fait monter les enchères sur les licences dans la plupart des pays européens (plus de 30 milliards d'euros en Angleterre et plus de 50 en Allemagne), handicapent néanmoins sérieusement leur capacité d'investissement car à ces sommes il faut ajouter l'investissement proprement dit évalué à 250 Milliards de dollars par Forrester Research
Sur ce plan il faut tout de même rappeler que dans les pays ou les licences ont atteint les prix les plus élevés (Allemagne et Grande Bretagne), le niveau de celles-ci est de la seule responsabilité des opérateurs que nul n'obligeait à monter si haut et est-ce à l'administration de savoir, mieux que les entreprises, les profits que celles-ci pourront tirer de l'exploitation de ces licences? (il en va de même pour la souscription à ce tarif au concours de beauté: d'ailleurs Bouygues qui, lui, se sentait financièrement responsable a su décliner l'offre. Il ne viendrait d'ailleurs à l'idée de personne de faire porter la responsabilité à d'autres qu'aux opérateurs pour les sommes démesurées payées dans cette même période pour acquérir des entreprises à l'étranger en payant même parfois en cash (rien que sur les acquisitions malheureuses de NTL et Mobilcom notre opérateur national à perdu 20 milliards de $… soit le double de sa propre capitalisation résiduelle en septembre 2002)
Certains objectent que stratégiquement elles étaient obligées d'acheter ces licences, mais c'est oublier que si un concurrent a payé un prix déraisonnable ceci ne peut que le conduire à la déconfiture ce qui permet in fine, éventuellement en rachetant ses actifs de payer le prix économiquement normal
En terme d'investissement, l'UMTS nécessite en effet 20 000 relais pour couvrir le territoire contre 7000 pour le GSM: les premiers contrats semblent montrer la prééminence de Nokia et Ericsson devant Nortel suivis de Motorolla, Alcatel, Lucent et Siemens qui font figure d'outsiders. Mais la compétence technique n'est pas seule à rentrer en ligne de compte: beaucoup d'opérateurs exsangues privilégieront les fournisseurs capables de supporter le poids d'un substantiel crédit fournisseur (…"jusqu'à 150%, prenant ainsi leur part du coût des licences", les Echos, oct 2000), avec les transferts de risques d'insolvabilité que cela comporte et les équipementiers sont tous aujourd'hui dans des situations financières dramatiques.
Stéphane Lelux du cabinet Tactis www.tactis.fr souligne cependant que l'UMTS présente un atout stratégique essentiel dont personne ne parle mais qui est déterminant : il permet d'augmenter la bande de fréquence et par-là même le nombre de clients raccordables alors que les réseaux approchent aujourd'hui de la saturation
La technologie annoncée par Nokia à l'été 2001 permettant de mutualiser les dépenses des opérateurs devrait permettre de réduire quelque peu la facture
Le 1er octobre 2001 NTT Docomo lançait commercialement l'UMTS (FOMA : Freedom of Mobile Multimedia Access) http://foma.nttdocomo.co.jp/english (384Kbps en descente et 64kbps en montée) disposant de fonctions "visioconférence" et courrier électronique: sa faible couverture, l'absence de nouveaux services, la durée très insuffisante de sa batterie et son prix, en bref "plus cher pour moins bien que la génération précédente", même dans un pays technophile, ne lui ont permis qu'un succès modéré : 12 mois plus tard il ne compte encore que 150.000 clients, loin des objectifs initiaux car il a été complètement dépassé par ses rivaux J-Phone et KDDI qui ont su innover
Lancé en avril 2002 le réseau 3G de KDDI (Au) offrant de nouveaux services (photos, clips vidéo, géolocalisation, vidéo "rose", …) à prix cassés (terminaux 5 fois moins chers que DoCoMo : 85€), avec une durée des batteries 5 fois plus longue et avec une très large couverture du territoire, a par contre, malgré un débit 2,5 fois plus faible, connu un succès considérable avec 2 millions d'utilisateurs 5 mois après le lancement et une prévision de 7 millions un an après. Son option pour le CDMA 1X pour la 3G lui a permis de limiter son investissement à une évolution au niveau du logiciel, tout en réutilisant l'essentiel de son infrastructure 2G. Le lancement en décembre 2002 du réseau J-Phone (contrôlé par Vodaphone) avec des terminaux bi-mode (GSM-W-CDMA) offrira surtout pour les professionnels une possibilité de se connecter dans tous les pays (roaming)
la Corée dont les tests sont concluants devraient suivre rapidement car il a adopté comme KDDI le CDMA 2000 1x qui lui évite de réinvestir massivement dans les infrastructures comme devront le faire les Européens et NTT DoCoMo qui ont choisi l'option du W-CDMA (il en coûtera 8 milliards de $ à ce dernier contre 1 à KDDI)
En France les premiers essais ont eu lieu à l'été 2001 et le véritable démarrage commercial est actuellement prévu au mieux fin 2003 (l'attribution des licences dans notre pays a donné lieu à de multiples contretemps car il est bien clair, comme le souligne Elie Cohen qu'il était difficile de fixer à la fois le prix, le nombre d'opérateurs et le cahier des charges …) www.francetelecom.com/vfrance/direct_v3/journalistes/f_journalistes.htm
Mais surtout autre obstacle en vue pour l'UMTS est l'arrivée du WiFi, qui certes n'offre pas tous les atouts de l'UMTS sur le plan du nomadisme, mais qui offre des débits dix plus élevés pour des prix 1000 fois inférieurs. Le risque est que le WiFi prenne une partie du marché dans les parties les plus rentables, (va-t-on pour l'essentiel consulter son micro-ordinateur en marchant?) déstabilisant ainsi un peu plus l'équilibre précaire de l'UMTS
. Déjà fin 2002 nous constations que dans bien des endroits à Paris il est possible de se connecter gratuitement en se raccordant à une des multiples stations de base existantes et le développement de la téléphonie IP pourrait encore réserver des surprises
le Gartner Group prévoit que 95% des téléphones portables seront connectables à Internet en 2004 (en 2002 déjà au Japon, 75% des abonnés au téléphone mobile (70 millions) sont déjà convertis à l'Internet mobile) mais la question est de savoir si ce sera par le WiFi ou par l'UMTS, certains n'hésitant plus à comparer l'UMTS européen à Iridium
Certains craignent que le WiFi prenne plus de 20% du marché de l'UMTS déjà particulièrement difficile à équilibrer financièrement: les opérateurs sauront-ils en faire un service complémentaire?
L'insignifiant WiFi ne risque-t-il pas d'être à l'UMTS ce que le SMS fut au WAP?
En France, théoriquement d'usage libre seulement à l'intérieur d'une propriété privée son usage pour le public (à l'instigation de communes ou d'hôtel par exemple) a conduit France Télécom à faire condamner les contrevenants.
A Mane, un village de 1300 habitants, un réseau Wi-Fi a du être démonté suite à une procédure visant à faire respecter la réglementation
Comme il s'averrait dans la pratique difficilement possible d'enrayer un mouvement déjà largement déployé dans les autres pays européens, et comme il y avait néanmoins des risques de gène pour des usages précédents, notamment militaires, L'ART pour permettre au moins de premiers essais (notamment pour la desserte publique de zone à faible densité que par ailleurs l'opérateur historique se refusait à desservir en haut débit) à mis en place en 2002 une solution juridique provisoire http://www.art-telecom.fr/communiques/communiques/2002/07-11-2002.htm
Ces technologies posent certes encore quelques problèmes de sécurité car elles sont vulnérables aux intrusions: un groupe de Hackers, le BAWUG (Bay Area Wireless Users Group) de San Francisco, mets régulièrement en évidence les failles de sécurité. On peut cependant penser que ces difficultés ne sont pas insolubles en recourrant aux techniques de cryptage
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